Le Comiccon de Québec a fêté ses 5 ans les samedi 20 et dimanche 21 octobre derniers. Pour les néophytes sur le sujet, le Comiccon est un événement consacré à la culture populaire où artistes, célébrités et gens costumés déambulent. C’est l’endroit idéal pour les fans de jeux vidéos, de bandes dessinées, d’animation, de cinéma, de jeux de tables et autres et ainsi venir se divertir ou se procurer un item de collection, offert par les détaillants sur place. C’est aussi au Comiccon qu’on peut y voir les cosplayers, ces gens déguisés en leur personnage préféré toujours très partant pour une séance photo improvisée avec la foule.
C’était aussi ma 5e année de participation à l’événement qui se tenait une fois de plus au Centre des congrès de Québec. J’aime bien vagabonder sur place pour y faire des découvertes geek et pour voir les gens déguisés. Je m’étais moi-même fièrement confectionné un costume différent lors des trois dernières années : en Ash de la série Evil Dead en 2015, en Joy de Stranger Things en 2016, ainsi qu’en Chell et son fameux Portal Gun l’an dernier. J’ai remisé le tout cette année pour profiter de l’activité avec mes deux enfants respectivement de 5 et 4 ans. Vous comprendrez que se promener déguisé en costume plus grand que nature au travers de milliers de personnes avec des chérubins n’est pas chose facile!
Québec est loin d’être la seule ville à tenir des événements du genre. Montréal, Ottawa et New York, pour ne nommer que celles-là, ont aussi des événements semblables, mais beaucoup plus achalandés. Toutefois, la palme d’or revient à l’édition de San Diego où pas loin de 160 000 personnes (!) y participent annuellement. Lors de cette édition, plusieurs conférences express où des acteurs hollywoodiens y parlent de leur plus récent film à venir, ce qui attirent les plus curieux cinéphiles en ville.
Le marché de Québec ne peut bien évidemment pas rivaliser avec une offre du genre, question de grosseur d’événement et de budget. Les organisateurs du Comiccon ont toutefois su grandement accommoder leur offre au courant des dernières années pour répondre aux attentes des quelques 10 000 participants.
Cette année, un effort particulier a été mis pour s’adapter aux jeunes familles avec des jeux gonflables et du maquillage. Une section est aussi réservée pour les cosplayers en vue de la mascarade publique du samedi soir. Un coin jeux de tables est accessible pour tous où on peut y jouer gratuitement et apprendre les règlements par du personnel qualifié. D’autres activités pour tous étaient aussi de la partie : jeux vidéos, concerts par l’Orchestre à vents de musiques de films, séances d’autographes et de photos, conférences et même des combats de lutte!
Le Comiccon de Québec ne sera jamais celui de Montréal (et encore moins celui de San Diego), mais clairement, l’événement a su s’adapter à son marché et ainsi, à ses fans. Il y avait moins de célébrités que dans les éditions précédentes, mais il y avait une offre qui collait bien à la population de la Capitale.
Et c’est là qu’on se rend compte que tout est dans les détails. Toutes les petites attentions, tout se joue dans ces éléments aussi invisibles soient-ils. Même la publicité de Vidéotron pour le bracelet privilège avec son slogan « Un bracelet pour les dépasser tous » est un clin d’œil au Seigneur des anneaux! Comme on dit, le diable est vraiment dans les détails.
La réussite d’un événement récurrent tient principalement du fait de savoir s’adapter pour plaire à ses fans. C’est la grande leçon à retirer du Comiccon de Québec.
Par : CHARLES « Ash » DI GAETANO