L’alimentation – voilà un sujet qui ne se démode pas. On en parle de plus en plus en fait! Alors que le nouveau Guide alimentaire canadien a défrayé la manchette, on n’échappe pas à l’analyse des nouvelles tendances alimentaires : même notre collègue Guillaume Mathieu s’est exprimé à ce sujet récemment dans La Presse. À mon tour de vous dire en quelques mots les trois tendances principales que je vois dans mon assiette 😉
La tendance zéro déchet
Lorsqu’on parle de tendance zéro déchet, on peut bien entendu parler d’emballages de plastique. Comme on ne contrôle pas toujours l’emballage en épicerie, je suggérerais de commencer par ce qu’on peut contrôler chez soi.
La première idée : réduire le gaspillage alimentaire. Cela va de soi, mais avez-vous déjà pensé « recycler » vos « épluchures » de légumes? Que faites-vous de votre botte de coriandre défraîchie? Oui, il y a le compostage, mais avant de s’y rendre, on peut prolonger leur vie en cuisine. Le chef Daniel Vézina nous donnait déjà plusieurs trucs à cet effet dans son livre La cuisine réfléchie… en 2015.
Et pour les urbains comme moi que le compostage rebute pour un tas de raisons, je vous invite à surveiller Tero. La jeune entreprise a mis au point un appareil innovant, capable de transformer cinq litres de résidus alimentaires en fertilisant prêt à l’emploi en moins de 3 heures, d’une texture similaire à celle du café, tout en éliminant les odeurs et en réduisant de 90% le volume de ces déchets. Et hop! Dans la platebande, les bacs à fleurs ou sur la pelouse! Le tout est en développement en ce moment et une campagne Kickstarter devrait être lancée au printemps 2019, ce qui vous permettra de vous procurer l’appareil avant tout le monde.
La cuisine végétarienne « next level »
Oui, la tendance végane prend de l’ampleur. Et pour réjouir les récalcitrants, on voit de plus en plus de recettes complexes, qui dépassent la simple salade, et qui permettent maintenant un repas végé des plus satisfaisants.
Pensons à la cuisine du chef Yotam Ottolenghi (je vous recommande chaudement sa recette d’aubergine en sauce, servie sur polenta de maïs!!), ou encore aux recettes de Vegan Richa.
Ma prédiction? Si depuis quelques années, plusieurs personnes sont devenues adeptes du « mois sans alcool », soit en janvier ou en février, la tendance du « meatless Monday » devrait prendre de l’ampleur, et je prédis que les mois sans viande deviendront populaires.
Les alcools québécois
On le constate depuis quelques années, les vins québécois se taillent une place dans les cartes des vins, à juste titre. À l’épicerie, les vins québécois sont souvent la meilleure option. Et si vous allez au resto et que vous voyez des vins du Domaine du Nival ou encore de Pinard & Filles sur la carte, sautez dessus!

Crédit photo : Krystel Beaulieu – photographie
Enfin, si la réputation des gins québécois n’est plus à faire, gardez l’œil ouvert dans les prochains mois pour ne pas rater la sortie des premiers whiskys québécois. Je pense entre autres à la distillerie Mariana, qui multiplie les spiritueux d’exception depuis quelques années : leur premier whisky devrait sortir d’ici 2020. Celui de Sivo est déjà sorti, mais il demeure assez difficile de mettre la main sur ces petites productions.
En terminant, j’ajouterais même que pour les agences événementielles comme Noir Confetti par exemple, cet aspect devient un critère de choix parmi les fournisseurs de services. Et que tranquillement, la tendance prend plus de place, frôle maintenant le mode de vie à adopter (avec nuances évidemment) et que la demande d’être plus éco-responsable dans notre gestion d’événements provient même de plus en plus du client.
Par : SYLVIE ISABELLE